mardi 29 décembre 2009

Les anti-racistes

Alain F. a raison de vitupérer sur tous les médias contre ces salauds d'anti-racistes. Pensez-y.

Primero, l'anti-raciste est un raciste. C'est celui se montre intolérant envers les partisans de l'intolérance. C'est lui qui fait preuve de racisme à l'égard des racistes. C'est l'homme qui se permet d'attaquer la liberté d'expression de ceux qui sont contre la liberté d'expression. Alain F. a mille fois raison : l'anti-raciste est une menace contre la démocratie. Ce n'est pas le moindre mérite d'Alain F. que de nous faire toucher ainsi du doigt au néant, au vide. Si tu contemples l'abyme, l'abyme te contemple aussi. L'aphorisme nietszschéen n'a jamais été aussi vrai qu'avec la pensée d'Alain F.

Segundo, un niveau d'analyse supérieur montre bien qu'Alain F. a doublement raison. Car enfin, l'anti-racisme, n'est-ce pas l'affirmation ingénue que tous les hommes sont égaux ? Que tous se valent ? Que tous ont les mêmes droits ? Les droits de l'Homme sont faits pour tous, pas seulement pour le blanc bien nourri des climats tempérés ! Le négrillon famélique aussi a droit aux droits de l'Homme ! Et quels sont bien entendu ces droits ? Les droits que l'homme blanc bien nourri des climats tempérés, anti-raciste primaire et viscéral, défend pour tous.

Foin des différences culturelles. Les autres suivront l'exemple du blanc bien nourri, puique lui sait quels sont les droits de l'Homme. Tous pareils, et marche au pas. En somme, ce que veulent ces anti-racistes fanatiques, c'est que nous devenions tous comme Alain F. C'est effrayant. Je ne crois pas que dans un monde d'Alain F., nous puissions tous nous supporter. Ce serait le début du massacre.

En tous cas, moi, je vous préviens. Si nous devenons tous des Alain F., je tire dans le tas.

vendredi 18 décembre 2009

Les pingouins

Un philosophe contemporain, depuis décédé des suites d’une longue et cancéreuse maladie, estima un jour, au faîte splendide et azuréen de sa vie, qu’il lui était impossible de regarder un reportage du commandant Cousteau sans ensuite ne devoir étouffer l’envie de balancer une grenade dans le lac d’Enghien.

Vaste leçon. Sans nul doute possible, ce profond observateur de la commisération de ceux qui observent l’espèce humaine avait bien compris le terrible danger qui guette le bipède commun.

Le pingouin est un animal anecdotique, qui ne bénéficie même pas du caractère ostentatoirement exotique du pangolin, tant nous sommes habitués dès le plus jeune âge à le contempler à longueur d’abrutissants documentaires, que seule l’Amicale des Coprophages du Maine-et-Loire est capable d’apprécier avec une certaine bonhommie.

Disons-le tout net, le pingouin est un animal méprisable. Ses principales activités sont manger, couver, et glisser comme un con dans les congères. Ce bipède, aussi commun que le précédent mais moins intelligent – demandez-lui donc de faire un créneau, j’en ris encore – est dépourvu de la moindre dignité. Il n’hésite pas, quand il se sait filmé, à constituer de longues files déambulatoires, avançant d’un pas de cacochyme avec un dandinement puéril et offensant, à seule fin de se moquer des usagers du service public postal. Au ridicule du pingouin s’ajoute donc sa bassesse, que d’aucuns, bercés trop près du mur et probablement adeptes des vulgaires prestations télévisuelles de comiques prout prout, trouvent drôles.

Les pingouins ! Les pingouins ! Dieu que j’exècre ces petits enculés. Lecteur, dissipons ici toute équivoque. Bien que raisonnablement hétéronormé, je n’éprouve nulle répugnance à l’encontre des amours homosexuelles. Au contraire, je comprends parfaitement l’émotion dyonisiaque qu’il peut y avoir à varier les plaisirs. Moi-même, je n’hésite pas à te le confesser humblement, cher lecteur, je n’apprécie jamais autant un bon cassoulet que lorsqu’il vient après une bonne choucroute.

Mais les pingouins ! Dieu me baise ! Comme on dit à Avila - rappelons cette sordide histoire, probablement légende urbaine du plus extrême mauvais goût, qui voulait qu’à la question d’un touriste allemand passablement émêché, un guide espagnol eut l’outrecuidance de répondre « Thérèse ? ‘A vit là… ». Quelle infâmie ! Veules et lâches, ils réservent leurs mesquines moqueries aux reportages télévisés, que nous visionnons de bien loin et bien plus tard, afin d’éviter nos réactions légitimes d’emportement devant tant de vilenie.

Pollueurs de la terre, unissez-vous ! En détruisant leur habitat naturel, peut-être nous débarrasserons-nous de ces horribles branleurs.

Arrivé à ce point, il serait légitime que tu te demandes – je te tutoie depuis le début, mais c’est cela de se cotoyer entre gens du monde intellectuel – pour quelle raison il est ici traité des pingouins. Quelle apocalypse, quelle sombre destinée, quel dénouement insoutenable nous est-il réservé par la faute de ces petits connards ?

Voyons, ami lecteur, les jeunes ! Ne vois-tu pas ? Les jeunes !

Inconsciemment, nous prenons le risque d’exposer aux jeunes, aux enfants, parfois même en bas-âge, ces chiantissimes monuments d’inintérêt que sont les documentaires animaliers. Et si un adulte est suffisamment conditionné pour échapper à cette pernicieuse influence – mis à part qu’il a généralement autre chose à faire que d’être devant une chaîne dite éducative à 15 heures pendant la semaine – tu connais bien la tendance du jeune actuel, mais c’est un fait historique qui remonte avant Hérodote, au farniente, au jemenfoutisme et à la procrastination aigüe. Imagines donc ce qui devient possible si à longueur de temps, nous laissons ces mollusques gougnafiers s’imprégner de la profonde inutilité de l’existence des pingouins. Ces jeunes, amibes au cerveau mou et à la musculature atrophiée par des années d’inactivité égocentrique, quand ce n’est masturbatoire, et de passivité larvaire, ces jeunes pourraient finir par croire que même par – 40° Celsius, il est possible de survivre en ne foutant absolument rien, mis à part faire les cons sur la banquise.

Ce ne serait pas seulement la fin de la civilisation et des taux d’intérêts composés. A terme, ce serait la fin de l’Humanité laborieuse. Et de là…

mercredi 9 décembre 2009

Les enfants

En sept jours, Dieu créa la Terre et le Ciel, l’Homme et la Femme, et il eut même le temps de buller un peu sur la fin.

D’autant plus conscient de la règle qui veut que le plaisir et la douleur, le bonheur et le malheur aillent de pair, qu’il en était l’instigateur, il créa aussi les enfants.

Rien n’est plus vil, plus monstrueux, plus infâme que ces larves. Leur âme souillée d’ordure n’est qu’un dépotoir des pulsions les plus noires du bipède commun.

Faut-il qu’un homme soit pervers au dernier degré pour saillir sa femme alors qu’elle est grosse. Ce faisant, il risque par la même occasion de forniquer avec le fœtus. Ainsi, avant même d’être né, le lardon pourrit-il déjà l’existence de son paternel, et ce alors que d’après la rumeur (mon statut personnel ne me permet pas d’être affirmatif sur ce point, ce sont des on-dit) les envies de la femme sont décuplées par la maternité.

Plus tard, la gêne se transforme en véritable douleur. Et vas-y que je veux pas manger ça, et vas-y que je veux une playstation, et vas-y que je veux un scooter, etc… La misérable larve est bien trop égoïste pour comprendre les sacrifices parentaux qu’implique son existence. Si tu veux l’équipement de la nasa, petit con, t’as qu’à bosser au lieu de faire chier avec ton mauvais esprit et tes sales manières.

Aux demandes extravagantes succèdent les caprices irréalistes, le tout dégoulinant d’une ingratitude crasse, et ainsi l’enfant pourrit la vie de ceux qui lui ont donné la sienne. On peut dire que le gniard a de la suite dans les idées, chez lui le tout est dans les parties et inversement.

Car l’enfant est un vampire, une sangsue de la pire espèce. Non content d’avoir pompé le lait maternel, il faut qu’il continue au moins vingt ans après à sucer l’énergie vitale de ses géniteurs. On peut bien dire qu’ils nous mangent la laine sur le dos ; c’est bientôt dans le dos même qu’ils vont planter leurs crocs.

Nous en sommes à l’enfant roi, bientôt viendra le temps du cannibale. La voilà la fin du monde, des hordes de marmaille nue et hurlante se jetant sur tout adulte pour le dévorer vif.